Initier les élèves de lycée professionnel en maths sciences à la programmation avec le robot programmable TI-Innovator Rover

Publié 29/05/2018 par Ludovia, article originally published in Ludomag.com

PROGRAMMER EN CLASSE DE SECONDE DE LYCÉE PROFESSIONNEL LORSQU’ON EST EN FILIÈRE « MAINTENANCE AUTOMOBILE » ? A PRIORI COMPLEXE SANS QUELQUES CONNAISSANCES EN MATHS ET PHYSIQUES, PAS TOUJOURS DU GOÛT DES ÉLÈVES !

C’est le défi auquel Jérôme Lenoir, professeur, s’est attelé, en amenant du concret sans ses séquences de cours grâce des outils novateurs et notamment le TI-Innovator Rover, un robot programmable qui se couple à la calculatrice de l’élève.

Nous avons assisté à une séance de pratique de deux heures, particulièrement dynamique malgré sa durée. L’utilisation du robot Rover en tant que but de la séquence couplant maths et physique motive les élèves et renforce indéniablement leur attention : ils sont captivés.

Marc Telliez est proviseur du lycée Henri-Senez à Henin Beaumont, qui compte près de 850 élèves. Il est aussi coordonnateur de bassin, autrement dit animateur en chef des 56 établissements du secondaire pour le bassin de Lens-Liévin-Hénin-Carvin.

Convaincu de l’importance du numérique dans les futurs métiers de ses élèves, Marc Telliez est un proviseur engagé dans la révolution numérique. Il en encourage les usages et initiatives, à l’exemple de classe la pilote dirigée par Jérôme Lenoir, professeur de mathématiques et sciences physiques.

LE ROVER, UN OUTIL QUI PROLONGE L’ATTENTION DES ÉLÈVES ET LEUR MOTIVATION POUR ATTEINDRE LEUR BUT.

La classe pilote de Jérôme Lenoir est l’une des nombreuses classes qui participent l’expérimentation européenne « STEM Labs » conduite par TI et qui permet à plusieurs enseignants de tester le robot programmable TI-Innovator Rover. Marc Telliez est convaincu par l’expérience : « l’usage du Rover dans le cadre du cours auquel vous avez assisté change beaucoup les choses ; on a des élèves captivés et attentifs pendant deux heures d’affilée, ce qu’on ne réussit pas forcément à faire lorsqu’on n’utilise pas ces outils-là ».

La séquence du jour entre dans le cadre de l’enseignement général lié à la spécialité dans le cadre de la rénovation de la voie professionnelle : « je prends des modules du référentiel de lycée professionnel pour les adapter à la demande professionnelle que l’élève aura choisi », explique Jérôme Lenoir.

Concrètement, les élèves vont travailler sur un phénomène qui existe dans les modèles de voiture d’aujourd’hui, à savoir l’ACC (active cruise control) : adapter la vitesse du véhicule en fonction d’un obstacle. Pour mettre en pratique les conditions du réel, les élèves vont donc programmer avec leur calculatrice TI-83 Premium CE et modéliser la situation à l’aide du robot programmable Rover.

LE ROVER : UN OUTIL LUDIQUE POUR ABORDER L’ALGORITHMIQUE EN LYCÉE PROFESSIONNEL

« Le TI-Innovator Rover a été utilisé en complément de ce qui avait été fait en programmation avec les élèves sur le calcul d’un volume, d’une aire, d’une surface, en géométrie pure », souligne Jérôme Lenoir.

C’est en effet la notion d’interdisciplinarité et de complémentarité qui est intéressante dans l’expérimentation menée par les élèves avec le Rover, « pour être en adéquation avec le EGLS (enseignements généraux liées à la spécialité dans le cadre de la rénovation de la voie professionnelle)», souligne le professeur.

Autonomes grâce à l’utilisation de leur propre calculatrice, les élèves apprennent à manier le langage de programmation qui permettra à cette dernière, via le TI-Innovator Hub, de générer des actions et réactions chez le Rover. Les plus aguerris peuvent aussi utiliser des modules électroniques complémentaires tels que des capteurs et actionneurs Grove. Élèves comme enseignants plébiscitent l’autonomie suscitée par des nouveaux outils, une compétence par ailleurs désormais exigée au baccalauréat, comme le rappelle Jérôme Lenoir.

PLUS QU’UN OUTIL DE PROGRAMMATION, LE ROVER INITIE À UNE NOUVELLE MANIÈRE DE TRAVAILLER ET D’APPRENDRE.

Au-delà de l’autonomie plébiscitée par notre enseignant, c’est plus globalement le rapport à l’erreur que remet positivement en cause cette nouvelle pratique pédagogique.

Désormais, « même si l’élève n’arrive pas à atteindre l’objectif dès la première fois, ce n’est pas important. L’important, c’est qu’il essaie, qu’il trouve son erreur et comment il peut modifier la pratique ». La persévérance est récompensée !

« Ce qui est important, c’est que l’enseignement des sciences prenne du sens avec des outils qui le permettent maintenant très facilement ».

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